Max Le meilleur admin de France... Non, du monde 8D ♪
Messages : 1812 Date d'inscription : 11/12/2010
| Sujet: Figures de style ? Sam 16 Nov - 23:31 | |
| Bonjour à vous, j'ai un DM pour lundi en français. Le sujet est "montre les aspects de la province et relevez les procédés". Malheureusement, je suis vraiment nul à ça et j'ai beau réfléchir, je n'y arrive, je ne trouve rien. Si quelqu'un qui est fort en figures de style pourrait m'aider et m'expliquer la significations des "aspects" ce serait extra ! Honoré de Balzac, La Femme AbandonnéeLa somme d’intelligence amassée dans toutes ces têtes se compose d’une certaine quantité d’idées anciennes auxquelles se mêlent quelques pensées nouvelles qui se brassent en commun tous les soirs. Semblables à l’eau d’une petite anse, les phrases qui représentent ces idées ont leur flux et reflux quotidien, leur remous perpétuel, exactement pareil : qui en entend aujourd’hui le vide retentissement l’entendra demain, dans un an, toujours. Leurs arrêts immuablement portés sur les choses d’ici-bas forment une science traditionnelle à laquelle il n’est au pouvoir de personne d’ajouter une goutte d’esprit. La vie de ces routinières personnes gravite dans une sphère d’habitudes aussi incommutables que le sont leurs opinions religieuses, politiques, morales et littéraires. Un étranger est-il admis dans ce cénacle, chacun lui dira, non sans une sorte d’ironie : — Vous ne trouverez pas ici le brillant de votre monde parisien ! Et chacun condamnera l’existence de ses voisins en cherchant à faire croire qu’il est une exception dans cette société, qu’il a tenté sans succès de la rénover. Mais si, par malheur, l’étranger fortifie par quelque remarque l’opinion que ces gens ont mutuellement d’eux-mêmes, il passe aussitôt pour un homme méchant, sans foi ni loi, pour un Parisien corrompu, comme le sont en général tous les Parisiens. Quand Gaston de Nueil apparut dans ce petit monde, où l’étiquette était parfaitement observée, où chaque chose de la vie s’harmoniait, où tout se trouvait mis à jour, où les valeurs nobiliaires et territoriales étaient cotées comme le sont les fonds de la Bourse à la dernière page des journaux, il avait été pesé d’avance dans les balances infaillibles de l’opinion bayeusaine. Déjà sa cousine madame de Sainte-Sevère avait dit le chiffre de sa fortune, celui de ses espérances, exhibé son arbre généalogique, vanté ses connaissances, sa politesse et sa modestie. Il reçut l’accueil auquel il devait strictement prétendre, fut accepté comme un bon gentilhomme, sans façon, parce qu’il n’avait que vingt-trois ans ; mais certaines jeunes personnes et quelques mères lui firent les yeux doux. Il possédait dix-huit mille livres de rente dans la vallée d’Auge, et son père devait tôt ou tard lui laisser le château de Manerville avec toutes ses dépendances. Quant à son instruction, à son avenir politique, à sa valeur personnelle, à ses talents, il n’en fut seulement pas question. Ses terres étaient bonnes et les fermages bien assurés ; d’excellentes plantations y avaient été faites ; les réparations et les impôts étaient à la charge des fermiers les pommiers avaient trente-huit ans ; enfin son père était en marché pour acheter deux cents arpents de bois contigus à son parc, qu’il voulait entourer de murs : aucune espérance ministérielle, aucune célébrité humaine ne pouvait lutter contre de tels avantages. Soit malice, soit calcul, madame de Sainte-Sevère n’avait pas parlé du frère aîné de Gaston, et Gaston n’en dit pas un mot. Mais ce frère était poitrinaire, et paraissait devoir être bientôt enseveli, pleuré, oublié. Gaston de Nueil commença par s’amuser de ces personnages ; il en dessina, pour ainsi dire, les figures sur son album dans la sapide vérité de leurs physionomies anguleuses, crochues, ridées, dans la plaisante originalité de leurs costumes et de leurs tics ; il se délecta des normanismes de leur idiome, du fruste de leurs idées et de leurs caractères. Mais, après avoir épousé pendant un moment cette existence semblable à celle des écureuils occupés à tourner leur cage, il sentit l’absence des oppositions dans une vie arrêtée d’avance, comme celle des religieux au fond des cloîtres, et tomba dans une crise qui n’est encore ni l’ennui, ni le dégoût, mais qui en comporte presque tous les effets. Après les légères souffrances de cette transition, s’accomplit pour l’individu le phénomène de sa transplantation dans un terrain qui lui est contraire, où il doit s’atrophier et mener une vie rachitique. En effet, si rien ne le tire de ce monde, il en adopte insensiblement les usages, et se fait à son vide qui le gagne et l’annule. | |
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Palou Grimpe les échelons ♥
Messages : 719 Date d'inscription : 30/12/2010 Age : 27 Localisation : 63
| Sujet: Re: Figures de style ? Dim 17 Nov - 10:07 | |
| C'est moi ou t'es comme moi, tu galères en français ? | |
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Tili17 Grimpe les échelons ♥
Messages : 802 Date d'inscription : 26/12/2011 Age : 34
| Sujet: Re: Figures de style ? Dim 17 Nov - 13:12 | |
| Haha comme j'étais nulle en français moi aussi !! Vive les sciences ... ^^ | |
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Max Le meilleur admin de France... Non, du monde 8D ♪
Messages : 1812 Date d'inscription : 11/12/2010
| Sujet: Re: Figures de style ? Dim 17 Nov - 14:26 | |
| - Palou a écrit:
- C'est moi ou t'es comme moi, tu galères en français ?
C'est le truc le plus chiant, le plus ennuyant, et oui je galère Tili a bien raison ! | |
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| Sujet: Re: Figures de style ? | |
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